Depuis que nous avons commencé l’enseignement dans le champ de la Didactique des
Sciences Sociales, une question s’est constamment posée : pourquoi y avait-il autant de
réticence au moment d’introduire différents sujets concernant le féminisme et le genre
parmi les élèves de l’école primaire et préscolaire ? Immédiatement, cette question s’est
transformée en souci de l’enseignement, et ce souci est devenu un problème de recherche.
Pourquoi était-il gênant en tant qu’enseignants d’expliquer à nos classes ce qu’avait
représenté le mouvement féministe pour l’éducation de la citoyenneté ?
Voici comment le problème de recherche est passé de pourquoi le féminisme était un sujet
controversé, à ce que je pourrais faire en tant qu’enseignante pour susciter l’attention des
élèves qui en tant que futurs professeurs se préoccuperont d’enseigner la citoyenneté dans
la réflexion, la pensée critique et l’égalité, et par conséquent, dévoiler le programme
caché.
Avec l’introduction du féminisme, de nombreuses portes s’ouvraient en relation avec
l’ampliation de contenus importants et nécessaires pour le domaine de la pédagogie des
sciences sociales, principalement liés à la culture médiatique, l’altérité et l’histoire du
temps présent. Par conséquent, le féminisme m’a conduit vers trois aspects qui sont aussi
complexes à introduire dans l’éducation.
Le premier d’entre eux est directement lié à la culture médiatique, étant donné qu’il
pourrait être en grande partie responsable du haut pourcentage d’étudiants qui non
seulement, ne connaissent pas les concepts de base des études culturelles et de genre, mais
qui ont aussi une idée erronée de celles-ci, comme le fait de considérer que le féminisme
promeut la supériorité des femmes sur les hommes.
Deuxièmement, dans l’enceinte de la classe, nous nous trouvons avec une certaine
réticence à débattre les inégalités et les discriminations dont souffrent les femmes dans la
société qui les entoure puisque, selon les élèves, ces situations sont déjà plus que
surmontées, et ce sont les femmes des pays non-occidentaux qui doivent lutter pour
atteindre cet objectif. Ici, on peut observer la vision ethnocentrique des élèves.
Troisièmement, nous devrions assumer que les élèves se trouvent face à un processus
d’enseignement-apprentissage qui ignore l’histoire des temps présents, celle-ci étant
l’étape historique dans laquelle vivent les étudiants mêmes.
De notre point de vue, ces trois facteurs donnent forme aux principales bases permettant
d’approfondir une démarche vers une éducation à la citoyenneté à partir d’une perspective
féministe et des études de genre.
Pour aborder cette incorporation de la perspective féministe et des études culturelles, nous
avons développé un type de recherche basé sur la dé/construction de clips de musique
pop. Celui-ci a été employé dans la matière « Le programme d’enseignement de l’histoire,
de la géographie et de l’art » du Master universitaire de la formation des enseignants dans
la spécialité des sciences sociales. Notre but, par le biais de cette communication, est de
présenter les résultats et de montrer combien il est nécessaire que l’approche pédagogique
des sciences sociales contemple ces différents points de vue, afin de déconstruire le
programme caché et offrir un programme postmoderne de base pour l’éducation à la
citoyenneté.